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Les armes russes renforcent les défenses aériennes iraniennes alors qu'Israël envisage une contre-attaque

Le partenariat irano-russe a permis d'améliorer la défense de l'Iran au cours des dernières années

Illustration - Un système de missiles de défense aérienne S-300 lance un missile lors de la compétition Keys to the Sky des Jeux internationaux de l'armée 2017 au champ de tir d'Ashuluk, près d'Astrakhan, en Russie, le 5 août 2017 (Photo : REUTERS/Maxim Shemetov).

Alors qu'Israël réfléchit à sa réponse à l'attaque ratée d'un drone et d'un missile iraniens dimanche, toute frappe sur le territoire iranien devra faire face aux défenses aériennes iraniennes qui ont été considérablement améliorées grâce à l'aide de la Russie ces dernières années.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, les deux États se sont particulièrement rapprochés grâce à leur coopération militaire, au point que des experts l'ont récemment qualifiée de "partenariat stratégique approfondi", selon le Washington Post.

Coupée des approvisionnements occidentaux en armes par les sanctions, la Russie s'est tournée vers l'Iran pour reconstituer ses stocks d'armes qui s'amenuisent. Téhéran a accepté de fournir à la Russie des milliers de drones et de missiles militaires en 2022, donnant ainsi le coup d'envoi d'une coopération croissante qui a conduit la Russie à s'engager à vendre des avions à réaction de pointe et des technologies de défense aérienne.

Bien que l'on ne sache pas combien de ces systèmes ont été livrés jusqu'à présent, cela devrait inquiéter Israël et les États-Unis, car cela pourrait grandement entraver toute frappe future sur le territoire iranien, ont déclaré plusieurs experts au Post.

En 2007, l'Iran a accepté d'acheter le système russe de missiles sol-air à longue portée S-300, appelé SA-10 Grumble par les pays de l'OTAN. En 2019, après un retard dans le transfert dû à la pression de l'Occident, le système est devenu opérationnel.

Depuis lors, le régime iranien a demandé à acheter la prochaine génération du système, appelée S-400, dont certaines variantes sont dotées d'un radar suffisamment sophistiqué pour révéler les chasseurs furtifs modernes, et peut-être même les jets américains F-35 qu'exploite Israël.

Il n'est pas certain que l'Iran ait réellement acquis le S-400. Selon un document russe divulgué en février par un groupe de pirates informatiques, une délégation iranienne a rendu visite à un producteur d'armes russe de systèmes de défense aérienne avancés.

Le document décrit cette visite comme une vitrine du "potentiel scientifique et technique et des capacités de production" que la Russie pourrait offrir à l'Iran.

L'usine NPP Start, située dans la ville russe d'Ekaterinbourg, produit des lanceurs de missiles mobiles et des composants pour les batteries antiaériennes, y compris le S-400.

Les relations entre Israël et la Russie ont commencé à se détériorer depuis que Téhéran et Moscou se sont rapprochés.

En février, le Ministère russe des Affaires étrangères a officiellement réprimandé l'Ambassadrice d'Israël en Russie, Simona Halperin, pour ce que Moscou considère comme des "commentaires inacceptables" sur la politique étrangère de la Russie.

Mme Halperin avait critiqué les liens étroits qu'entretient le gouvernement russe avec le régime iranien et son organisation terroriste, le Hamas.

Ces derniers mois, plusieurs médias ont rapporté que la Russie avait renforcé sa présence militaire sur les hauteurs du Golan syrien, près de la frontière israélienne.

La Russie a notamment déjà déployé le S-400 dans ses bases en Syrie, ce qui constitue une menace dangereuse pour les avions américains et israéliens dans la région.

Le Staff de All Israel News est une équipe de journalistes en Israël.

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